Les nouvelles règles d'immigration du Québec exigent une meilleure maîtrise du français pour les étudiants étrangers

Les nouvelles règles d'immigration du Québec exigent une meilleure maîtrise du français pour les étudiants étrangersLes nouvelles règles d'immigration du Québec exigent une meilleure maîtrise du français pour les étudiants étrangers

Le Québec, connu pour la richesse de sa culture et la diversité de ses communautés, est depuis longtemps une plaque tournante pour les étudiants étrangers à la recherche d'une éducation de qualité et d'opportunités de carrière ; Toutefois, les récentes réformes de la politique d'immigration ont suscité la controverse au sein des universités McGill et Concordia, qui ont exprimé leur inquiétude quant à l'impact que ces changements pourraient avoir sur l'intérêt des étudiants internationaux potentiels à s'inscrire, étant donné qu'ils doivent désormais avoir un bon niveau de français pour se qualifier pour la résidence permanente, et alors que le gouvernement souligne l'importance de la maîtrise du français pour une meilleure communion pour tous dans la province, ces institutions s'inquiètent des conséquences involontaires, y compris une fuite potentielle des cerveaux et des pénuries de main-d'œuvre dans des secteurs cruciaux.

Comment ces mesures affectent-elles le Programme de l'expérience québécoise (PEQ) ?

Le PEQ a été un programme accéléré populaire pour les étudiants internationaux souhaitant obtenir un certificat de sélection du Québec, une étape cruciale vers la résidence permanente au Québec. Qu'ils vivent et travaillent dans la province ou qu'ils soient récemment diplômés d'institutions québécoises, de nombreux étudiants internationaux ont vu dans ce programme une voie vers un avenir dans la région ; cependant, en mai 2023, la ministre québécoise de l'immigration, Christine Fréchette, a introduit un ensemble de réformes du PEQ visant à améliorer les compétences linguistiques en français, ce qui établit une différence marquée entre les candidats francophones et anglophones, le tout dans le cadre économique de la planification stratégique de l'immigration au Québec prévue pour 2024 à 2027.

Impact de ce paquet de réformes

Bien que ces changements favorisent les étudiants francophones ou ayant reçu une éducation en français en leur offrant un processus accéléré qui leur permettra de demander la résidence permanente dès qu'ils auront terminé leurs études, il y a un contraste pour les étudiants qui sont venus au Québec pour étudier en anglais et qui n'ont pas une maîtrise suffisante du français, car ils ne seront plus admissibles au PEQ et aux avantages qui y sont associés. C'est pourquoi les deux universités de la province qui ont l'anglais comme langue principale, McGill et Concordia, sont préoccupées.

Voici le point de vue des deux institutions, du ministre Fréchette et les raisons invoquées par le gouvernement provincial.

‍Concernationsde l'Université McGill

L'université McGill, un établissement qui propose principalement des programmes en anglais, a exprimé de vives inquiétudes quant à ces nouvelles règles. Fabrice Labeau, vice-recteur à la vie étudiante et à l'apprentissage de McGill, a déclaré que les changements pourraient créer un système à deux vitesses qui affecterait négativement la plupart des 12 000 étudiants étrangers de McGill, même ceux qui ont une certaine connaissance du français. L'université a proposé que les candidats soient évalués individuellement plutôt que de favoriser ceux qui ont étudié dans des programmes francophones, tout en exprimant la crainte qu'une partie importante de sa population d'étudiants étrangers ne reconsidère son choix d'étudier dans l'institution en raison de préoccupations concernant leur capacité à rester au Québec après avoir terminé leurs études. Cette situation pourrait avoir des répercussions plus larges sur le secteur de l'éducation et la main-d'œuvre de la province.

Préoccupations de l'Université Concordia

Dans un rapport adressé au gouvernement, l'université Concordia a souligné que les nouvelles règles pourraient exclure par inadvertance les diplômés des universités anglophones, même s'ils parlent couramment le français, et a fait valoir que le PEQ ne serait accessible qu'à un nombre limité d'étudiants des pays francophones, ce qui pourrait exclure des étudiants potentiels de pays tels que la Chine, les États-Unis, l'Inde et l'Iran.

Réponse de la ministre Fréchette

Lors des audiences de la commission, la ministre Fréchette a maintenu sa position selon laquelle les étudiants auront d'autres options. À cet égard, elle a indiqué que les étudiants qui ont suivi trois années de cours secondaires ou postsecondaires en français pourront toujours se présenter au PEQ. En outre, elle a mentionné le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PRTQ), qui permet aux candidats de demander la résidence permanente après un an d'expérience professionnelle, à condition qu'ils atteignent le niveau de compétence requis en français.

Le raisonnement du gouvernement

Le gouvernement a souligné l'importance de l'utilisation quotidienne du français pour l'intégration au Québec. Par conséquent, la connaissance du français est devenue une exigence pour presque tous les programmes d'immigration économique. Cette politique visait à garantir que les personnes vivant au Québec puissent s'intégrer efficacement en maîtrisant le français.

La réforme du PEQ et son impact sur la main-d'œuvre québécoise

Actuellement, le Québec est confronté à une pénurie de main-d'œuvre pour dynamiser suffisamment son économie, et l'on considère que ces changements pourraient avoir de graves conséquences à l'avenir. Le processus de migration vers la région a été positif pendant plusieurs années, avec environ 30 % des étudiants internationaux venus au Québec au cours de la dernière décennie qui ont trouvé du travail par l'intermédiaire du PEQ et sont devenus des résidents et des membres appréciés de la main-d'œuvre. 

Comme nous l'avons mentionné au début, cette réforme s'inscrit dans le cadre de la planification des migrations économiques pour les quatre prochaines années et, alors que le débat se poursuit, il reste à voir s'il est possible de trouver un terrain d'entente qui permette à la fois d'atteindre les objectifs d'intégration linguistique fixés par le gouvernement local et de retenir les diplômés internationaux hautement qualifiés.

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Avec amour,

Immiland

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