Pourquoi y aura-t-il moins d'étudiants étrangers au Canada en 2024 ?

Pourquoi y aura-t-il moins d'étudiants étrangers au Canada en 2024 ?Pourquoi y aura-t-il moins d'étudiants étrangers au Canada en 2024 ?

Une analyse détaillée

Depuis 2023 et début 2024, on parle beaucoup de la réduction du nombre de visas pour les étudiants internationaux venant au Canada et de l'impact majeur que cela a eu sur la qualité de l'éducation canadienne et les conditions pour ces mêmes étudiants de rester dans le pays tout en poursuivant leurs programmes ; en effet, le ministre Miller a démontré son mécontentement face à la faible qualité académique qui a été observée à partir de la montée en puissance de ce qu'il a appelé les " usines à diplômes ". Dans cet article d'Immiland Canada, nous analysons en détail les raisons pour lesquelles des changements majeurs ont été apportés à l'immigration des étudiants et pourquoi le ministre Miller est préoccupé par la qualité de l'éducation au Canada.

Qu'entend Miller par "usines à diplômes" ?

Cette désignation fait référence aux établissements qui proposent un enseignement et une formation de qualité médiocre et dont l'infrastructure matérielle est souvent minimale pour accueillir leur communauté universitaire. La préoccupation du ministre Miller porte sur la facilité avec laquelle ces établissements d'enseignement (entreprises) en viennent à fonctionner sans campus traditionnel, facturant des frais de scolarité élevés et attirant un grand nombre d'étudiants internationaux, mais plus alarmant encore, délivrant dans certains cas des diplômes d'une qualité douteuse. En effet, le plafonnement des visas pour les étudiants internationaux annoncé le 22 janvier de cette année vise à freiner la prolifération de ces établissements de qualité médiocre, car ils finissent par être une source de bonne activité économique du point de vue de la productivité, mais au détriment de normes éducatives médiocres.

Entrée limitée pour les étudiants internationaux

Certes, le 22 janvier, IRCC a procédé à un changement important en matière d'immigration pour les étudiants étrangers qui souhaitent étudier au Canada à partir de l'année 2024. Mais pourquoi le Canada a-t-il décidé d'accueillir moins d'étudiants cette année ?

Comprenons le contexte 

Des propositions ont été annoncées depuis 2023 pour mettre en place des réformes concernant l'afflux d'étudiants internationaux dans le pays et sa relation avec la crise du logement au Canada, en précisant que les étudiants internationaux ne sont pas la cause directe de la crise du logement, bien qu'il ait été noté que leur présence dans certaines zones concentrées a contribué à une pénurie de logements abordables. En outre, certains sénateurs se sont réunis pour discuter des défis associés au programme canadien pour les étudiants étrangers et de sa relation avec les frais de scolarité élevés et les consultants en éducation imposés par les établissements d'enseignement désignés, associés à des possibilités d'emploi limitées et à la réglementation des agents d'éducation et des établissements d'enseignement privés.‍ 

Autant de raisons suffisantes pour que le gouvernement prenne des mesures dans un effort bien compréhensible pour assurer des conditions adéquates d'accueil des étudiants étrangers tout en préservant la qualité reconnue de l'enseignement au Canada et qui ont abouti à la décision d'accueillir moins d'étudiants étrangers.

Quelle est la situation du logement au Canada pour les étudiants étrangers ?

Crise du logement

La croissance rapide du nombre d'étudiants étrangers, qui a dépassé les 800 000 en une dizaine d'années, a été liée à l'aggravation des pénuries de logements et des déséquilibres du marché du travail, d'où la nécessité de contrôler l'afflux de résidents non permanents et de réformer les permis de travail des diplômés. Les provinces les plus touchées par cette situation sont l'Ontario, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse, car l'afflux accru d'étudiants a eu un impact supplémentaire sur l'offre de logements, entraînant une pression accrue sur le marché locatif et des difficultés à offrir des conditions de vie adéquates à la population étudiante croissante.

Tentatives de résolution de la crise du logement

Pour répondre aux défis posés par l'augmentation du nombre d'étudiants étrangers, le ministre Miller a pris des mesures concernant le seuil financier pour les futurs étudiants. En décembre 2023, le montant que les étudiants étrangers devaient prouver au gouvernement canadien pour leurs frais de subsistance pendant une année d'études était de 10 000 CAD, mais ce 1er janvier 2024, il a été doublé, passant de 10 000 CAD à plus de 20 000 CAD, afin de s'assurer que les étudiants seront en mesure de subvenir à leurs besoins financiers avant de faire une demande de visa. Dans notre blog, Nouveau seuil pour le coût de la vie des étudiants internationaux au Canada, nous avons développé cette question en détail. Cependant, le gouvernement avait déjà annoncé la possibilité de réduire l'entrée de nouveaux étudiants internationaux dans le pays comme mesure supplémentaire pour résoudre complètement la crise du logement. Vous pouvez en savoir plus sur le logement et les étudiants étrangers dans cet autre blog que nous avons écrit en 2023, Le Canada envisage-t-il d'imposer un plafond de visas aux étudiants étrangers ?

Quel sera l'impact de cette limitation du nombre d'étudiants étrangers sur l'économie et les sources de revenus ?

Ces limites soulèvent des inquiétudes quant à l'impact économique sur les établissements d'enseignement désignés, en particulier les collèges et les universités qui en sont venus à dépendre des frais de scolarité élevés payés par les étudiants étrangers. En effet, certains établissements affirment qu'ils ne reçoivent pas suffisamment de fonds publics et qu'ils dépendent des revenus générés par les étudiants étrangers pour rester à flot. Certaines universités ont ainsi mis en garde contre la possibilité de difficultés financières, voire de faillite.

Les avantages pour les employeurs et la dynamique du marché du travail seront-ils compromis ?

Il est clair que depuis des années, les établissements d'enseignement et les employeurs en général bénéficient de l'afflux d'étudiants internationaux qui sont autorisés à travailler jusqu'à 40 heures par semaine ; Il est possible que les étudiants, au lieu de se concentrer sur leurs études, finissent par travailler à plein temps dans des emplois sans rapport avec leurs aspirations académiques, comme conduire pour des services de covoiturage, de sorte qu'il y aura un mouvement plus diversifié dans l'économie, mais l'objectif pourrait être mis de côté. D'autre part, il est naturel de penser que moins il y a d'étudiants internationaux, moins il y a de main-d'œuvre dans les différents secteurs.

En fin de compte, la décision du gouvernement canadien de fixer un nouveau plafond pour le nombre d'étudiants étrangers reflète un défi à multiples facettes impliquant, entre autres, les normes éducatives, la disponibilité des logements et les dépendances économiques vis-à-vis des frais de scolarité. Il sera essentiel de trouver un juste équilibre pour préserver la réputation des établissements d'enseignement supérieur canadiens.

Chez Immiland Canada, nous sommes très attentifs aux nouvelles annonces d'IRCC. Si vous souhaitez que l'un de nos consultants réglementés examine votre dossier d'immigration, nous vous invitons à envoyer un courriel à info@immilandcanada.com. Si vous souhaitez que nous vous fournissions davantage d'informations sur les programmes d'études de troisième cycle, les universités délivrant des permis de travail de troisième cycle et tout ce qui a trait à l'éducation, nous vous invitons à visiter le site Immiland Education.

Au fur et à mesure que les discussions se dérouleront, il sera intéressant de voir comment les décideurs politiques s'y prendront pour créer un système durable et équitable pour les étudiants nationaux et internationaux. Merci de nous avoir donné de vos nouvelles.

Avec amour,

Immiland

Remarque : Cet article ne constitue pas un conseil juridique ou un avis juridique de la part d'un avocat. Il a pour seul but d'informer les lecteurs sur certains aspects des détails du droit en matière juridique.

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