Extension de l'accord sur les pays tiers sûrs
L'accord sur les tiers pays sûrs (STCA) s'étendra au-delà de la frontière, comme l'ont déclaré le président américain Joe Biden et le Premier ministre canadien de l'époque, Justin Trudeau, le 24 mars 2023. Ils ont également publié une déclaration commune réaffirmant leur engagement en faveur d'une gestion coopérative des migrations. Cette déclaration reconnaît la nécessité d'une stratégie régionale axée sur l'élargissement des voies légales et le contrôle humanitaire des frontières, ainsi que l'importance de traiter les facteurs économiques et sécuritaires fondamentaux qui influencent les migrations.
À cet égard, la déclaration est intervenue après des années de discussions et de négociations bloquées sur la migration irrégulière entre le Canada et les États-Unis, le Canada ayant accepté de permettre à 15 000 migrants supplémentaires de l'hémisphère occidental de déposer une demande (une avancée significative).
Depuis combien de temps l'accord sur les pays tiers sûrs est-il en vigueur ?
Cet accord Canada-États-Unis a été signé le 5 décembre 2002 et est en vigueur depuis le 29 décembre 2004. Il stipule que toute personne prétendant au statut de réfugié doit demander la protection dans le premier pays sûr où elle entre, à moins qu'elle ne puisse bénéficier d'une exception. En vertu de la loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, le Canada n'a désigné que les États-Unis comme tiers pays sûr.
Quel est l'objectif de l'accord sur les pays tiers sûrs ?
L'objectif principal est d'aider les gouvernements du Canada et des États-Unis à gérer l'entrée dans leurs systèmes de réfugiés respectifs des personnes qui franchissent la frontière terrestre. La mise en œuvre de l'accord permettra aux deux pays de veiller à ce que les demandes d'asile soient traitées équitablement et rapidement tout en préservant l'intégrité de leurs systèmes d'asile.
À la suite de la conclusion des modifications réglementaires, un protocole additionnel à l'ACTS est entré en vigueur le 25 mars 2023. Avec l'ACTS initial, ce document révisé reflète un pacte actualisé qui vise à renforcer davantage la coopération bilatérale. Cet accord comblera une lacune qui empêchait auparavant les autorités canadiennes de refouler les demandeurs d'asile traversant la frontière depuis les États-Unis à des points qui ne sont pas reconnus comme des points d'entrée. À court terme, l'accord devrait permettre de réduire ce flux migratoire, mais certains de ses partisans craignent qu'il n'entraîne une augmentation de la traite des êtres humains en raison des tactiques risquées utilisées par les migrants pour entrer au Canada.
Que doivent-ils savoir sur le carrefour de Roxham Road ?
Ce point de passage entre les États-Unis et le Canada est fermé depuis le 25 mars 2023, ce qui signifie que les personnes qui avaient l'habitude d'entrer au Canada par cette voie pour y chercher refuge ne pourront plus le faire. Avant ce changement, les immigrants qui venaient au Canada étaient acceptés et transmis à la ville de Montréal, puis ils passaient leur procès dans la province de Québec et il était décidé s'ils pouvaient ou non être considérés comme des réfugiés au Canada pour demander plus tard la résidence permanente. Rien que l'année dernière, ce poste frontalier a accueilli plus de 40 000 personnes et ce chiffre a augmenté jusqu'à ce que la province soit débordée.
Où l'accord sur les tiers pays sûrs entre-t-il en vigueur ?
Aujourd'hui, les deux pays sont restés de solides alliés dans la promotion des principes de la Déclaration de Los Angeles sur la migration et la sécurité. Cette déclaration souligne l'importance d'améliorer les voies légales et la gestion humanitaire des frontières pour lutter contre les migrations irrégulières. Les États-Unis sont à ce jour le seul pays tiers sûr désigné. Par conséquent, dans les situations suivantes, les réfugiés cherchent à entrer au Canada à partir des États-Unis :
- Aux postes frontières terrestres entre le Canada et les États-Unis.
- Après avoir franchi un point d'entrée et présenté une demande d'asile dans les 14 jours suivant l'entrée au Canada.
- En train ou dans les aéroports, si la personne s'est vu refuser le statut de réfugié aux États-Unis et qu'elle est en transit au Canada après avoir été expulsée des États-Unis.
Exceptions à l'accord
L'accord comprend des prérogatives qui tiennent compte de l'unité familiale, de l'intérêt supérieur de l'enfant et de l'intérêt public. Ces prérogatives sont les suivantes
Exceptions pour les membres de la famille
Lesdemandeurs d'asile peuvent bénéficier de cette catégorie s'ils ont un membre de leur famille qui fait partie de leur propre famille :
- Il est citoyen canadien.
- Il est résident permanent du Canada.
- Vous êtes une personne protégée en vertu de la législation canadienne sur l'immigration.
- Il a déposé une demande d'asile au Canada qui a été acceptée par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada.
- Son arrêté d'expulsion a été suspendu pour des raisons humanitaires.
- Détenir un permis de travail canadien en cours de validité.
- Être titulaire d'un permis d'études canadien en cours de validité.
- est âgé de plus de 18 ans et a déposé une demande d'asile auprès de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié (cette demande ne doit pas avoir été retirée par le membre de la famille, déclarée abandonnée ou rejetée par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada ou déclarée inadmissible pour être renvoyée à la CISR).
Exceptions pour les mineurs non accompagnés :
Les demandeurs d'asile sont éligibles à cette catégorie s'ils sont âgés de moins de 18 ans :
- ne sont pas accompagnés de leur mère, de leur père ou de leur tuteur légal.
- Ils n'ont pas de conjoint ou de partenaire.
- Ne pas avoir de mère, de père ou de tuteur légal au Canada ou aux États-Unis.
Exceptions pour les détenteurs de documents
Les demandeurs d'asile peuvent bénéficier de cette catégorie d'exceptions si
- Être titulaire d'un visa canadien valide (autre qu'un visa de transit).
- Vous disposez d'un permis de travail valide.
- Vous avez un permis d'études valide.
- Détenir un document de voyage (pour les résidents permanents ou les réfugiés) ou un autre document d'admission valide délivré par le Canada.
- Bien qu'ils ne soient pas tenus (ils sont exemptés) d'obtenir un visa de résident temporaire pour entrer au Canada, ils ont besoin d'un visa délivré par les États-Unis pour entrer dans ce pays.
Exceptions dans l'intérêt public:
Les demandeurs d'asile peuvent bénéficier de cette catégorie si
- Ils ont été accusés ou condamnés pour un crime passible de la peine de mort aux États-Unis ou dans un pays tiers.
Les demandeurs d'asile doivent satisfaire à toutes les autres conditions d'admissibilité prévues par les lois canadiennes sur l'immigration, même s'ils peuvent bénéficier de l'une de ces exceptions. Si un demandeur est déclaré inadmissible au Canada pour des raisons de sécurité, pour violation des droits de l'homme ou des droits internationaux ou pour des crimes graves, il ne pourra pas demander le statut de réfugié.
Pour en savoir plus sur les exceptions, consultez le site web dugouvernement du Canada. Vous pouvez également consulter les informations relatives à l'accord sur les tiers pays sûrs sur le site web d'IRCC.
Chez Immiland Canada, nous avons des consultants régulés par l'IRCC, si vous souhaitez consulter votre dossier d'immigration avec notre équipe juridique, cliquez ici.
Avec amour,
Immiland
Remarque : Cet article ne constitue pas un conseil juridique ou un avis juridique de la part d'un avocat. Il a pour seul but d'informer les lecteurs sur certains aspects des détails du droit en matière juridique.