Nouveau projet de loi C-12 : découvrez les 4 points qui auront un impact sur les temps d'attente en matière d'immigration

Nouveau projet de loi C-12 : découvrez les 4 points qui auront un impact sur les temps d'attente en matière d'immigrationNouveau projet de loi C-12 : découvrez les 4 points qui auront un impact sur les temps d'attente en matière d'immigration

Avez-vous déjà déposé une demande d'immigration au Canada ? La procédure est longue, n'est-ce pas ? Un nouveau projet de loi pourrait bientôt compliquer encore davantage ce sentiment désagréable d'attente pendant de longues périodes de traitement, qui peuvent durer des mois, voire des années.

Pour que cela ne soit pas une surprise pour vous, vous devez savoir ce que signifie ce projet de loi sur l'immigration. C'est pourquoi nous allons aborder aujourd'hui 4 points importants pour vous aider à gagner le jeu de l'attente excessive dans votre processus. Lisez avec moi jusqu'à la fin et comprenez comment ces changements peuvent affecter les futurs demandeurs et ceux qui ont déjà des visas valides.

Projet de loi C-12

Le projet de loi, dont le titre abrégé est Loi renforçant le système d'immigration et les frontières du Canada (projet de loi C-12) et le titre officiel est Loi concernant certaines mesures relatives à la sécurité des frontières du Canada et à l'intégrité du système d'immigration canadien ainsi que d'autres mesures de sécurité connexes, propose d'accorder de nouveaux pouvoirs étendus et à fort impact au gouvernement canadien. 

Les 4 points clés à connaître

  1. Le gouvernement pourrait bientôt avoir le pouvoir d'annuler votre visa ou votre carte de résident permanent en cours de validité.

Le projet de loi C-12 donnerait au cabinet fédéral, par le biais d'un mécanisme connu sous le nom de " gouverneur en conseil", une large autorité pour annuler non seulement les demandes en cours, mais aussi les documents valides déjà délivrés.

La partie 7 du projet de loi modifie la loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR) afin d'introduire ce que l'on appelle des "décrets pris dans l'intérêt public". Plus précisément, le nouvel article 87.302 proposé autoriserait le gouverneur en conseil à "prendre un décret pour annuler, suspendre ou modifier certains documents délivrés au titre de cette loi.... lorsqu'il estime qu'il y va de l'intérêt public".

Cette procuration pourrait s'appliquer à un large éventail de documents, y compris les cartes de résident permanent, les permis de travail, les permis d'études et les visas de séjour temporaire.

Cela remet en cause l'idée fondamentale selon laquelle un document délivré par un gouvernement est sûr tant que son détenteur respecte les conditions. La clause "d'intérêt public", vague et peu claire, introduit un degré d'incertitude même pour ceux qui détiennent déjà un statut valide.

  1. Ce pouvoir pourrait être utilisé pour résorber les arriérés de demandes qui se sont accumulés au fil des décennies.

Pour comprendre la motivation de ces nouveaux pouvoirs, il faut se replacer dans le contexte : le système d'immigration canadien est confronté à d'énormes retards. Certains programmes ont des délais de traitement presque inimaginables.

Par exemple, le délai de traitement de l'inventaire de la catégorie humanitaire est estimé à 50 ans. D'autres catégories, telles que les entrepreneurs indépendants et les entreprises en phase de démarrage, connaissent également de longs délais.

De nombreux observateurs pensent que le gouvernement cherche, par le biais du projet de loi C-12, à obtenir la possibilité légale d'éliminer ces arriérés en annulant massivement les anciennes demandes. Confronté au choix d'augmenter les quotas, d'accepter des décennies d'attente ou d'annuler les demandes, le gouvernement semble créer la voie législative pour la troisième option.

Et il ne serait pas déraisonnable de penser qu'il pourrait s'engager dans cette voie.

  1. Une politique d'"approbations massives" en 2023 a ouvert la voie à d'éventuelles "annulations massives".

Ce n'est pas la première fois que le gouvernement a recours à des mesures extraordinaires pour gérer son stock de demandes. En février 2023, le ministre de l'immigration de l'époque, Sean Fraser, a utilisé son autorité en vertu de l'article 25.2 de la LIPR pour émettre une politique publique temporaire qui a permis à un grand nombre de demandes de visa de visiteur déposées avant le 16 janvier 2023 d'être "approuvées en bloc".

L'objectif déclaré était de résorber le retard accumulé pendant la pandémie, de "positionner le Canada de manière à maximiser les avantages de la circulation des touristes, des hommes d'affaires et des visiteurs familiaux" et d'assurer la "compétitivité internationale".

À l'époque, plusieurs analystes ont souligné que le ministère de l'immigration aurait préféré annuler simplement les demandes en cours. Le projet de loi C-12 cherche maintenant à codifier une version encore plus extrême de ce pouvoir, en en faisant un outil permanent plutôt que temporaire.

Cela suggère une tendance : de même qu'en 2023 une approbation massive a été justifiée par des raisons économiques, à l'avenir une annulation massive pourrait être justifiée par les mêmes raisons d'"intérêt public" ou d'"efficacité administrative".

  1. Les nouveaux pouvoirs ne sont pas assortis de garanties claires

L'une des principales critiques formulées à l'encontre du projet de loi C-12 est l'absence de mécanismes de contrôle de ces nouveaux pouvoirs. La norme juridique requise - que le gouverneur en conseil "estime qu'il est dans l'intérêt public de le faire" - est large et non définie, accordant un pouvoir discrétionnaire important au cabinet sans limites claires ni mécanismes de contrôle.

Comme l'a souligné la députée conservatrice Michelle Rempel Garner lors d'une réunion de la commission :

"...il n'y a pas de garde-fous".

Cela crée une grande incertitude. Lorsqu'on lui a demandé directement si le gouvernement prévoyait d'utiliser ces pouvoirs pour annuler les demandes dans les catégories en souffrance, la ministre a répondu que ce n'était pas le cas et a assuré que les demandes d'asile ne seraient pas annulées. Toutefois, une analyse ultérieure a conclu : "Il est difficile d'interpréter sa réponse avec certitude".

Même si le gouvernement actuel n'a pas l'intention d'utiliser largement ces pouvoirs, le fait qu'ils deviennent une loi permettrait aux gouvernements futurs de les appliquer différemment, ce qui placerait les demandeurs et les détenteurs de visas dans une situation précaire.

Entrons-nous dans une nouvelle ère d'incertitude migratoire ?

Le projet de loi C-12 représente un changement potentiellement important dans la législation canadienne sur l'immigration. Il propose de donner au gouvernement une autorité sans précédent pour gérer son inventaire de demandes et d'annulations de documents avec une surveillance minimale, en vertu du concept ambigu d'"intérêt public".

Pour les demandeurs et les détenteurs actuels de visas, cela pourrait marquer le passage d'un système fondé sur des règles et des délais prévisibles à un système où les priorités administratives l'emportent sur les droits individuels.

Alors que le Canada cherche à moderniser son système d'immigration, le projet de loi C-12 soulève une question cruciale :

"Le Canada devrait-il donner au gouvernement le pouvoir d'annuler les visas et les permis d'immigration à titre exceptionnel afin d'accélérer les procédures et, dans l'affirmative, comment s'assurer que ce pouvoir n'est pas utilisé de manière injuste ou arbitraire ?

Protéger son statut grâce à un plan pour l'avenir au Canada

Chez Immiland Law Professional Corporation, nous savons ce que ce changement représente pour les milliers de demandeurs latinos qui attendent une réponse après de longs mois, c'est pourquoi nous les encourageons à faire un suivi approfondi de leurs procédures avec l'accompagnement de professionnels qui peuvent les aider à appliquer des stratégies juridiques cohérentes avec leur document ou procédure respectif.

Si votre demande d'immigration est ou a été affectée par le passé, ou si vous cherchez un plan pour obtenir la résidence permanente au Canada, contactez un professionnel expérimenté. 

Notre équipe de consultants et de juristes est habilitée par le gouvernement canadien à vous aider :

  • Examinez si votre cas pourrait être affecté par les dispositions du projet de loi C-12.
  • Évaluez vos options pour protéger votre statut actuel ou réactiver des demandes antérieures.
  • Élaborer une stratégie personnalisée pour obtenir le statut de résident permanent dans le cadre des programmes existants.

La législation peut changer, mais ce qui doit rester fixe, c'est votre plan d'immigration. Avec la bonne stratégie et les conseils d'un professionnel, le rêve canadien est possible.

Visitez notre site web et découvrez la gamme complète des services que nous offrons aux immigrants au Canada. 

Contactez-nous pour expliquer brièvement votre cas et prendre rendez-vous.

Nous vous remercions de votre lecture. Nous nous réjouissons de vous retrouver dans le prochain blog.

Avec amour, 

Immiland Law Professional Corporation

Remarque : Cet article ne constitue pas un conseil juridique ou un avis juridique de la part d'un avocat. Il a pour seul but d'informer les lecteurs sur certains aspects des détails du droit en matière juridique.

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