Que faire si votre avocat spécialisé dans les questions d'immigration n'achève pas la procédure et refuse le remboursement ?

Eddy Ramirez
22 octobre 2025

Lorsqu'il s'agit de signer des contrats d'immigration au Canada, il convient de lire le document très attentivement, car il peut arriver que l'avocat ou le consultant qui offrira ses services stipule un certain montant qui ne peut faire l'objet d'aucun remboursement, ce qui aurait des conséquences pour le client s'il signait et décidait ensuite de ne pas poursuivre le processus. Ce type de contrat est-il illégal ?

La réponse est OUI ! Un contrat comportant une clause de non-remboursement intégral dans le secteur de l'immigration est illégal. L'ignorance de la législation canadienne et des droits des consommateurs fait du client une personne vulnérable, susceptible d'être dépouillée de ses fonds même si le service n'est pas fourni.

Dans ce blog, j'expliquerai pourquoi un tel document contractuel est illégal, en me basant sur deux éléments clés: la Loi sur la protection du consommateur au Canada et, plus important encore, le Code de déontologie des avocats et consultants en immigration canadiens. Lisez avec moi jusqu'à la fin et apprenez ce que dit la loi et comment défendre vos droits. Commençons !

Que prévoit le code de déontologie des avocats et consultants en matière de migration ?

L'élément le plus important qui interdit les clauses de non-remboursement intégral est le code d'éthique professionnelle qui régit les avocats (Law Society) et les consultants en immigration réglementés (CICC) au Canada.

Le code stipule que lorsqu'un professionnel reçoit des fonds d'un client, ces fonds doivent être déposés sur un compte spécialappelécompte fiduciaire et le montant doit rester sur ce compte jusqu'à ce que le professionnel fournisse le service pour lequel il a été engagé.

Par conséquent, si votre avocat ou votre consultant conserve l'intégralité des honoraires pour un travail qu'il n'a pas effectué, vous êtes, en tant que client, en violation directe du code de déontologie de la profession. Par conséquent, même si vous demandez un remboursement et que le professionnel le refuse en prétendant qu'il n'est "pas approprié", vous êtes protégé par la loi.

Le retour des fonds est proportionnel au travail effectué.

En relation avec le point précédent, la loi et le code de déontologie exigent que, lors de la demande de remboursement, le praticien évalue l'ampleur du travail effectué dans le dossier. Deux cas de figure peuvent se présenter:

  1. D'une part, le fait que le processus soit presque achevé

Par exemple, vous avez engagé un professionnel pour obtenir un permis d'études. Mais pour une raison ou une autre, juste avant l'introduction de la demande, vous décidez de ne pas poursuivre. Dans ce cas, si le professionnel a déjà effectué l'ensemble de la procédure - c'est-à-dire qu'il a rempli les formulaires, rédigé les lettres de soutien et créé le portail sur le site web du gouvernement - le remboursement que vous recevrez reflétera la réduction pour la fraction du travail déjà effectuée.

C'est logique si l'on tient compte du temps que le professionnel a investi dans votre dossier, ainsi que des consultations, du suivi, etc. nécessaires pour faire avancer votre dossier.

  1. Un autre scénario possible est que le processus s'arrête au début ou au milieu du processus.

Si, par contre, vous décidez d'arrêter avant le début de la procédure ou en cours de route, ce qui est votre droit, l'avocat ou le consultant est tenu de revoir la quantité de travail qu'il a investie dans votre dossier et de vous rembourser la fraction non travaillée. Le montant que vous pouvez conserver est celui qui correspond au travail effectué, pas plus !

  1. Il existe également des clauses juridiques qui permettent de considérer un pourcentage initial (qui peut être de 10 %, 20 % ou 30 %) comme "gagné" pour les frais administratifs, l'examen initial du contrat et les réponses nécessaires. Toutefois, les 70 % restants, ou la part majoritaire, doivent être remboursés au client, même si ce dernier décide de ne pas poursuivre le processus.

Je réitère la prémisse de la question: il est illégal pour un avocat ou un consultant au Canada de vouloir conserver l'intégralité de ses honoraires s'il n'a pas travaillé sur l'ensemble du processus d'immigration du client.

Quelles sont les démarches à effectuer par le client en cas de refus de remboursement ?

Si vous êtes confronté à cette situation, chez Immiland Lawnotre cabinet d'avocats spécialisé dans l'immigration au Canada, nous vous recommandons de suivre les étapes suivantes :

  1. Commencez par établir une communication amicale avec votre avocat ou votre consultant et indiquez que vous demandez un remboursement. Il est important que vous mentionniez l'obligation éthique du compte fiduciaire et la loi canadienne sur la protection des consommateurs.

  1. Envisagez de déposer une plainte officielle si le professionnel refuse de vous rendre les fonds. Cette plainte est déposée auprès de l'organisme de réglementation compétent afin d'obtenir le remboursement de votre argent :

  • Si vous êtes un consultant réglementé (RCIC), vous devez déposer une plainte auprès du College of Immigration and Citizenship Consultants (CICC).

  • Si vous êtes avocat, vous devez déposer une plainte auprès du Barreau de la province à laquelle appartient l'avocat.

Vos droits sont protégés

Chez Immiland Law, nous avons déposé des plaintes contre des consultants qui refusaient de restituer des fonds pour un travail non effectué. Nos services sont axés sur le soutien à la population immigrée afin que chacun ait la possibilité d'étudier, de travailler ou de s'installer définitivement au Canada de manière harmonieuse, en faisant valoir ses droits en tant qu'étranger.

Cependant, il est nécessaire qu'en tant que clients, ils soient bien informés par des sources officielles et des entreprises d'immigration qui garantissent le sérieux et l'engagement envers leurs utilisateurs. Cela peut être vérifié sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux, non pas en fonction du nombre de followers, mais de la véracité et de la transparence des contenus qu'ils partagent. Évitez les problèmes en ne lisant pas correctement vos contrats de services d'immigration ou en ne choisissant pas correctement votre représentant en immigration.

Services d'immigration d'Immiland Law Professional Corporation

Chez Immiland Law Professional Corporation, nous fournissons des conseils juridiques spécialisés et une représentation pour les nouveaux arrivants au Canada. Qu'il s'agisse de conseils sur la compréhension d'un contrat de service ou de la rédaction de lettres d'emploi, de testaments, d'accords commerciaux et de bien d'autres choses encore.

Si vous êtes confronté à un contrat de service que vous ne comprenez pas ou dont les clauses de protection n'ont pas été respectées, n'hésitez pas à nous contacter pour une consultation personnalisée. Notre équipe d'avocats et de consultants réglementés vous aidera à résoudre votre problème.

J'espère que ce sujet vous sera d'une grande aide dans vos processus de migration. Merci pour votre lecture, à bientôt dans le prochain blog !

Avec amour,

Immiland Law Professional Corporation